L’APFHEC a visité à Rosières, à la porte du PNR, une exploitation agricole ayant un projet d’agriphotovoltaïsme (APV) sur 50 ha.

« Est considérée comme agrivoltaïque une installation qui apporte directement à la parcelle agricole au moins l’un des services suivants : l’amélioration du potentiel et de l’impact agronomique ; l’adaptation au changement climatique ; la protection contre les aléas ; l’amélioration du bien-être animal ». 

L’APFHEC n’est pas contre le développement des énergies renouvelables à condition qu’il se fasse avec discernement et respectueux de la charte : «respect du patrimoine écologique, architectural et paysager du territoire, respect de l’équilibre des sols, des écosystèmes et des autres ressources du territoire (biodiversité, ressource en eau, etc…) ».

Cette course en avant de l’agriphotovoltaïsme n’est pas sans poser question. C’est pourquoi l’APFHEC est soucieuse d’aller sur le terrain et de rencontrer les porteurs de ces projets sans idées préconçues.

Normalement encadré par les décrets d’application, il est impératif que l’agriculteur continue principalement à cultiver ses terres dont il tire l’essentiel de ses revenus et qu’il ne devienne pas « vendeur d’énergie ».

Si le modèle agricole présenté (élevage ovin, arboriculture et maraichage en bio sur 80% du projet, séchoir à céréales, …) semble réfléchi et durable, l’impact sur les paysages est évident.

Une crainte supplémentaire de l’APV est la financiarisation des terres agricoles, donc leur renchérissement au détriment de leur vocation originelle puisque les propriétaires pourront en tirer de substantiels loyers versés par les énergéticiens en plus de leur fermage courant.

A suivre avec attention à côté des projets de méthanisation agricole…..